Au revoir Max

C’est avec une infinie tristesse que nous vous faisons part du décès brutal de notre ami et collègue, Max-André Doppia, Président, secrétaire adjoint du CFAR, président de la commission SMART et président d’Avenir Hospitalier.

Il avait fait de cette commission l’une des plus exemplaires qui soit dans le domaine de la Prévention de la Souffrance au Travail et de la prise en compte des Risques Psycho-Sociaux, avec toujours le même souci de la protection des professionnels de santé et de leurs patients.

Initiateur de la campagne « Dis doc, t’as ton doc », qui promeut l’attention qui doit être portée à la santé des médecins, il avait su lui donner une dimension internationale qui témoigne de l’universalité de ces préoccupations.

Personnalité reconnue par ses pairs, son engagement lui avait valu d’être distingué par la SFAR en 2014, inscrivant son nom au palmarès des personnalités ayant fait progresser l’anesthésie-réanimation.

Max restera présent dans nos cœurs et chacun au CFAR et à la Commission SMART aura à cœur de poursuivre la démarche qu’il a su initier

C’est avec beaucoup d’émotion que nous présentons à sa famille et à ses proches nos plus sincères condoléances.

Paul Michel Mertes, président du CFAR

Le traitement des appels Numéro VERT SMART-CFAR évolue

Edit du 01/03/2018

Depuis le 1er octobre 2017, le traitement des appels sur le numéro vert du CFAR a changé.

Si vous ressentez le besoin d’échanger avec un professionnel formé à l’écoute, vous pouvez désormais, soit :

Le 0800 00 69 62, numéro mis en place en 2013 par le CFAR, n’est plus actif.

Les autres ressources du CFAR (documentation, auto-tests) sont toujours accessibles.

« Dans le ventre de l’hôpital » : le burn-out à l’hôpital au cœur d’un film diffusé le 03 octobre sur Arte

Le film documentaire Dans le ventre de l’hôpital, ou Burning-out, du réalisateur belge Jérôme Le Maire, sera diffusé le 03 octobre prochain sur Arte, à 20h50. Un film qui fait écho aux travaux réalisés par la Commission SMART du CFAR depuis plusieurs années…

Pendant 2 ans, Jérôme le Maire a suivi les membres de l’unité chirurgicale dans l’un des plus grands hôpitaux de Paris. Ce bloc opératoire ultraperformant fonctionne à la chaine : 14 salles en ligne ayant pour objectif de pratiquer chacune quotidiennement huit à dix interventions.
L’organisation du travail, bien qu’extrêmement sophistiquée, est devenue pathogène. Le personnel médical et paramédical courbe l’échine. Stress chronique, burn-out, et risques psychosociaux gangrènent l’hôpital. Chirurgiens, anesthésistes, infirmiers et aides soignants, mais aussi cadres, gestionnaires, et directeurs sont pris dans une course effrénée qui semble sans fin.
Consciente de ce problème, l’administration a commandé un audit sur l’organisation du travail afin de tenter de désamorcer le début d’incendie.
Burning Out est une plongée au cœur du travail et de ses excès, quand il y a surchauffe et que l’embrasement menace. Il veut comprendre l’incendie contemporain qui affecte l’hôpital, ce miroir trouble de notre société.

Toutes les informations concernant le film sont disponibles sur le site internet ci-dessous :
http://www.burning-out-film.com/

Découvrez la bande-annonce ci-dessous :

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Congrès EAPH : le CFAR et la campagne #DIDOC récompensés au niveau européen

Avec son poster « Hi, Doc’, got yours ? » (« Dis, Doc’, t’as ton Doc ? »), le CFAR a, à nouveau, été récompensé au congrès de l’EAPH (European Association for Physicians Health)  2017 à Paris (www.eaph.eu) avec le Prix du meilleur poster, ex-æquo avec une équipe irlandaise de Dublin.
En 2015 le CFAR et sa commission SMART avaient déjà reçu le Prix du meilleur poster pour la mise à disposition de la base d’autotests (cliquez ici pour consulter le poster 2015, et ici pour accéder aux auto-tests SMART).

Après de riches échanges avec de nombreux confrères européens, et à leur demande, lors de ce congrès, cette nouvelle reconnaissance conduit le CFAR à élargir l’audience de la campagne #DIDOC. Le téléchargement des visuels sera rendu accessible à nos confrères européens en aménageant la base de téléchargement en langue anglaise.

Aujourd’hui, par cette nouvelle distinction de la Commission SMART pour son travail, #DIDOC devient une campagne européenne !
Le CFAR se réjouit de cette nouvelle impulsion qui s’inscrit dans la dynamique des services déjà rendus aux confrères de notre spécialité et au-delà. Nous les associons à cette récompense et nous remercions l’ensemble des membres de la commission SMART, les personnels administratifs et le Directoire du CFAR pour les soutiens constants apportés depuis la création de cette Commission.

Visitez et faites connaître la campagne #DIDOC !
Consultez le poster « Hi Doc, Got Yours ? »

Le dispositif de santé au travail des anesthésistes-réanimateurs va s’ouvrir à d’autres spécialités

ARTICLE PUBLIE LE 25/08/2016 – Par Clémence Neyrac pour HOSPIMEDIA (Tous droits réservés 2001/2016)

LE FAIT

Trois ans après son lancement, le service d’aide aux professionnels en souffrance psychique mis en place par le Collège français des anesthésistes-réanimateurs est prêt à s’élargir. Autotest, numéro vert, conférences ou encore documentation attirent de nouvelles spécialités. Car la question du mal-être au travail concerne tous les professionnels.

L’ENQUÊTE

Il s’agit de briser un tabou, celui du mal-être au travail. Banaliser le discours et parler librement des problèmes liés au stress, harcèlement ou encore évoquer les risques de burn out. C’est l’objectif de la commission Santé du médecin anesthésiste-réanimateur au travail (Smart) et du service d’aide aux professionnels en souffrance psychique créé en octobre 2013 par le Collège français des anesthésistes réanimateurs (Cfar). Après presque trois ans d’existence, le dispositif inspire et monte en puissance.

Smart, qu’est-ce que c’est ?

« Nous souhaitions développer l’aspect informatif et pédagogique pour changer la culture et l’approche du problème. L’objectif est d’éviter les accumulations et les accidents », résume le Dr Max-André Doppia, porteur du projet et président de la commission. Et l’anesthésiste de citer le cas de l’Australie, où depuis 1998, ces problèmes sont abordés et des outils dédiés sont en place. « Nous avons vingt ans de retard en France », poursuit-il. Pour le rattraper, la commission Smart a notamment lancé un site Internet. Une plateforme pour consulter de multiples ressources. Tabac, alcool, anxiété, fatigue, dépression… de nombreuses sources et formes de mal-être psychique sont évoquées, sans tabou et toujours avec des conseils. Outre ce volet prévention, ce dispositif réside également dans la mise en ligne d’autotests classés par thématique. Une manière pour les professionnels d’évaluer leur situation en répondant à une série de questions. Les réponses sont anonymes. « C’était important de mettre en place un système qui soit totalement anonyme, cela permet de parler librement des problèmes », explique Max-André Doppia. Ces questionnaires ont été construits avec des professionnels. « Certains ont été récupérés car reconnus par la communauté scientifique, mais d’autres, comme celui sur le harcèlement, ont été créés en collaboration avec un juriste. » Un diagnostic qui permet d’estimer chaque situation et d’orienter par la suite vers des fiches thématiques.

Un dispositif qui respecte l’anonymat

L’innovation de cette plateforme réside dans la possibilité de s’évaluer en équipe, chacun disposant d’un identifiant propre et anonymisant. « Nous avons de plus en plus de demandes concernant les groupes de professionnels, médecins ou paramédicaux, tous statuts confondus. Une fois l’évaluation faite, les résultats sont analysés et transmis à l’équipe. Cela fait naître le dialogue et permet de résoudre les situations de malaise dans un service par exemple », détaille Max-André Doppia. Pour s’adapter à toutes les personnalités et à la grande diversité des situations, une plateforme téléphonique existe aussi. Un numéro vert*, souvent le dernier recours des professionnels en détresse, est ouvert 24h/24 et géré 7j/7. Des psychologues cliniciens répondent aux appels. Sur l’ensemble de ces services, la fréquentation est stable depuis la création. « La plateforme a tout de suite trouvé son public. Cinq tests sont réalisés en moyenne par jour. Cela peut sembler faible mais c’est déjà un grand pas. Petit à petit, les gens s’approprient le sujet et osent
en parler », constate Max-André Doppia qui intervient dans de nombreux colloques et journées d’études pour présenter la commission Smart et le dispositif.

D’autres spécialités intéressées

D’ailleurs, d’autres spécialités s’y intéressent de près et songent à l’intégrer. « Ces questions ne concernent pas que les anesthésistes mais l’ensemble des professionnels de santé », précise Max-André Doppia. C’est pourquoi les urgentistes s’impliqueront prochainement dans le dispositif. « Sept urgentistes sur dix sont en burn out ou proche du burn out. Ces chiffres interpellent. L’expérience du Cfar nous a attirés, nous avons donc demandé s’il était possible d’ouvrir le dispositif aux urgentistes et aussi à leur famille », confie le Dr François Braun, président de Samu-Urgences de France. L’intégration est en cours : « Il nous reste à organiser concrètement la déclinaison sur les pages web qui nécessitent des aménagements d’espaces et à conclure un contrat d’association pour affilier les diverses spécialités au dispositif global », explique Max-André Doppia. Ce dernier interviendra prochainement lors des journées Journées Francophones de Radiologie, en octobre prochain, et probablement lors du congrès annuel de l’Association française d’urologie, fin novembre. « Depuis quelques années, nous avons clairement la perception de l’épuisement professionnel. Ces situations sont de plus en plus prégnantes. Nous avons décidé de consacrer notre symposium au burn out. C’est une façon d’aborder le mal-être en général », ajoute le Pr Pierre Mongiat-Artus, vice-président du Syndicat national des chirurgiens urologues français. Des collaborations qui pourraient amener encore d’autres spécialités, syndicats et collèges, à s’associer au projet.

ARTICLE PUBLIE LE 25/08/2016 – Par Clémence Neyrac pour HOSPIMEDIA (Tous droits réservés 2001/2016)