L’auto-diagnostic, au service de l’Evaluation des Pratiques Professionnelles

Pour poursuivre et développer ses programmes d’Evaluation des Pratiques Professionnelles (EPP), le CFAR intègre une nouvelle méthode : l’auto-diagnostic…

Le CFAR propose des programmes d’EPP, adossés aux recommandations de la SFAR. Traditionnellement, ils sont réalisés grâce à la méthode de l’audit. Mais pour s’adapter aux besoins des praticiens, tout en développent ces programmes d’évaluation, le Collège adopte désormais un nouveau mode de présentation.

Les nouveaux programmes d’EPP seront basés sur un auto-diagnostic, accessible en ligne, à partir d’un questionnaire explorant plusieurs axes du référentiel :

  • des axes généraux : formation, protocoles, organisation, interface entre médecins et IADE, etc.
  • des axes plus spécifiques, liés à la RFE (Recommandations formalisées d’experts)

Concrètement, la méthode prendra la forme d’un auto-questionnaire en ligne ; en fonction des résultats obtenus, il renverra à des formations labellisées du CFAR ou à des paragraphes spécifiques de la RFE.

L’objectif consiste à moderniser les programmes, en les rendant plus conviviaux et pratiques, davantage liés à l’exercice professionnel. Tout le monde est concerné, les médecins et les IADE. Cette innovation sera évolutive et proposera des mesures correctrices, en fonction des taux de réponse, pour chaque axe.

La démarche sera inaugurée, au printemps 2016, à partir du référentiel SFAR sur l’« examen pré interventionnel ». Le programme d’EPP, qui en découle, proposera ainsi la méthode de l’auto-diagnostic.

Santé au travail : nouveaux défis, nouveaux outils

2015 fut une année tragique, à bien des égards ; mais les événements ont également révélé un immense élan de solidarité, au sein de nos équipes, autant que l’importance de notre engagement auprès des confrères. Bilan et projets de la Commission SMART, en quelques points-clés…

2015 est désormais derrière nous, mais les attentats, auxquels de nombreux confrères ont été directement confrontés, ont laissé des traces. Malgré l’angoisse, la peur, voire le dégoût, une solidarité exemplaire a porté les équipes de sécurité, de secours et de soins, qui ont décuplé leurs forces pour secourir les victimes. Elles ont concrétisé leur engagement, leur devoir et sûrement la satisfaction personnelle d’avoir « bien fait le job ». Nous pouvons être rassurés sur notre capacité collective à permettre le rassemblement et la mobilisation de chacun.

Ceci, dit, s’il n’est pas d’abord nourri de sens, l’assemblage des compétences n’est jamais suffisant. C’est le nœud de l’action. Qu’il s’agisse d’une situation extrême ou du quotidien ordinaire, parfois routinier, de notre vie professionnelle, le travail mérite toujours la reconnaissance (pas seulement les remerciements) ; elle doit venir de tous, patients, confrères, établissements et institutions de tutelle.

Dans un système de plus en plus contraignant, le nœud de l’action repose également sur la possibilité, pour chaque confrère, de prendre le recul nécessaire. Il permet effectivement de comprendre les ressorts de la dynamique du travail et d’en prévenir les troubles éventuels, sur le plan individuel ou collectif. L’année 2015 a aussi été ponctuée par le suicide d’un médecin, à Paris, suivi d’une importance résonance médiatique. Au-delà des faits, ce geste radical marque aussi un tournant dans notre histoire collective, en réaffirmant la nécessité du changement que nous préconisons, depuis plusieurs années, au CFAR, autour des problématiques suivantes :

Comment mieux faire entendre le besoin d’une prise en compte effective de l’épuisement au travail ? Comment mieux appréhender les signes de la souffrance psychique, avant qu’ils ne se manifestent par un accident médical, une situation de rupture (professionnelle ou familiale), voire par le dernier geste ?

Nous constatons, bien souvent, un mécanisme de déni chez les professionnels exposés. Mais cela nécessite, encore davantage, de les en prévenir. C’est ce qui motive notre engagement, à travers la commission SMART, qui propose des actions et des outils très concrets, à la disposition de chaque confrère.

Docteur Max-André Doppia
Président de la Commission SMART

Le thème de la formation : « Risque Allergique en Anesthésie Réanimation »

Un double objectif pédagogique est poursuivi à travers ce thème :

  • acquérir une bonne connaissance du référentiel ;
  • s’exercer à discerner les causes immédiates ou profondes d’évènements indésirables, à travers des cas cliniques.

Le référentiel est la Recommandation Formalisée d’Experts réactualisée en 2009 et disponible, depuis avril 2013, sur le site de la SFAR (11/04/2013) ; un texte court a été publié en 2011(Ann Fr Anesth Réanim. 2011; 30 : 212-222).

Le thème « Risque Allergique » recouvre des enjeux médicaux et des nécessités organisationnelles auxquels chaque Anesthésiste Réanimateur, est confronté. La France semble particulièrement concernée, tout comme l’Australie, la Nouvelle Zélande ou la Norvège, car de nombreux cas cliniques y ont été recensés.

Quelques chiffres :

  • En 1996, l’incidence des réactions d’hypersensibilité immédiate allergique peranesthésique (AG et ALR) était évaluée en France à 1/13 000 (Ann Fr Anesth Réanim. 2011; 30 : 212-222) ;
  • Sur la période 1997 – 2004, l’anaphylaxie a été estimée à hauteur de 1/9940 (PM Mertès et al. J.Allergy Clin Immunol 2011 ; 128 :366-73)
  • Enfin, récemment, l’anaphylaxie aux curares, variable selon les pays, a été estimée, en France, à 1/5435 (PM Mertes et coll. Le Prat en Anesth Réanim 2014 ; 18 :158-163), avec une incidence deux à trois fois supérieure chez les femmes (PM Mertes et al. J Allergy Clin Immunol 2011 ; 128 :366-73).

Ce thème concerne ainsi un risque non rare en pratique clinique, dont l’incidence parait croissante dans notre pays ; cela s’explique notamment par des facteurs environnementaux, ayant un impact présumé sur la sensibilisation allergénique. En 2014, par exemple, une étude a été amorcée (intitulée ALPHO) pour rechercher un lien possible avec la pholcodine, présent dans nombre de préparations « anti-grippales ».

Les formes les plus sévères sont particulièrement redoutées.
La mortalité demeure élevée, comme l’a montré, en 2013, l’enquête nationale officielle de pharmacovigilance relative aux réactions anaphylactiques liées à l’ utilisation des curares : elle a été évaluée à 4,4 % selon le Comité technique de pharmacovigilance.

Ces informations soulignent l’importance de savoir reconnaître précocement les manifestations cliniques et de maîtriser la conduite à tenir, immédiate et secondaire (circuit diagnostic biologique et immunologique, transmission de l’information, etc.). Il convient ainsi d’avoir une méthode d’analyse a postériori de l’évènement indésirable, afin d’identifier les points d’amélioration et de prévention.

Très prochainement, vous pourrez valider votre formation gestion des risques grâce au programme e-learning du CFAR

OUVERTURE DE NOTRE PLATEFORME E-LEARNING AVANT L’ÉTÉ !
Pour répondre, toujours davantage, aux besoins des anesthésistes-réanimateurs, le CFAR développe son programme de télé-formation, avec un nouveau contenu : le « Risque Allergique en Anesthésie Réanimation »…

Le e-learning : à quoi ça sert?

Objectif :  Offrir aux membres du CFAR à jour de cotisation la possibilité de valider 3h centrées sur la gestion des risques sur le thème « RISQUES ALLERGIQUES PERANESTHESIQUES« . Cette démarche offre une alternative et un nouveau service pratique aux praticiens qui ne peuvent pas se déplacer.

Notre premier programme est plus particulièrement dédié aux médecins anesthésistes-réanimateurs engagés dans une démarche d’accréditation des médecins.

En pratique : les 4 étapes de ma formation sur les RISQUES ALLERGIQUES PERANESTHESIQUES ?

(Durée : 3 heures – La Formation comprend 4 étapes à suivre dans l’ordre chronologique)

  • 1ère étape : Vous êtes à jour de cotisation CFAR ?

    Vous avez reçu vos identifiants pour accéder à notre première formation en ligne !

  • 2ème étape : le participant s’approprie la recommandation scientifique «Risques Allergiques peranesthésique »

    par une lecture attentive (annotations conseillées) de cette RFE CFAR

  • 3ème étape : Post test de validation des acquis cognitifs

    Répondre en ligne à 15 questions à choix multiples explorant la RFE.

    À l’issue, les réponses exactes et erronées sont signalées et le participant est invité à relire le paragraphe dans lequel se trouve la solution. Le participant peut ainsi modifier ses réponses autant de fois que nécessaire et sans limitation de participation, que celle-ci soit continue ou discontinue, s’échelonnant si besoin sur plusieurs jours. Ceci jusqu’à satisfaire l’objectif de 15 QCM exacts. Ce seuil doit être franchi pour accéder aux deux étapes suivantes.

  • 4ème étape : Introduction De l’analyse systémique par la méthode ALARM et CAS CLINIQUES

    Brève communication diapositives commentées par un conférencier, destinée à présenter et à appliquer la méthode. Puis proposition de 3 cas cliniques traitants d’évènements indésirables (EI) en rapport avec le thème « Risques Allergique per-anesthésique ». Le participant est invité à détecter et indiquer les causes immédiates cet associées à la survenue des EI.

    L’analyse experte est ensuite présentée!

    Vous avez déjà rempli toutes les étapes ? BRAVO ! Vous pouvez télécharger votre attestation de validation «  formation GDR en ligne sur le thème Risque Allergique en per-anesthésique »

Je suis libre de démarrer ma formation quand je veux et de la terminer quand je veux, au rythme qui me plaît!

ACCEDER À LA PLATEFORME e-learning

Le e-learning : comment ça marche?

Validez 3h de formation Gestion des risques en ligne sur les RISQUES ALLERGIQUES PERANESTHESIQUES.

(La Formation comprend 4 étapes à suivre dans l’ordre chronologique et à valider pour pouvoir passer à la suivante)

  • 1ère étape : Vous êtes à jour de cotisation CFAR ?

    alors vous avez reçu vos identifiants pour accéder à notre première formation en ligne !

  • 2ème étape : le participant s’approprie la recommandation scientifique «Risques Allergiques peranesthésique »

    par une lecture attentive (annotations conseillées) de cette RFE CFAR

  • 3ème étape : Post test de validation des acquis cognitifs

    Répondre en ligne à 15 questions à choix multiples explorant la RFE.

    À l’issue, les réponses exactes et erronées sont signalées et le participant est invité à relire le paragraphe dans lequel se trouve la solution. Le participant peut ainsi modifier ses réponses autant de fois que nécessaire et sans limitation de participation, que celle-ci soit continue ou discontinue, s’échelonnant si besoin sur plusieurs jours. Ceci jusqu’à satisfaire l’objectif de 15 QCM exacts. Ce seuil doit être franchi pour accéder aux deux étapes suivantes.

  • 4ème étape : Introduction De l’analyse systémique par la méthode ALARM et CAS CLINIQUES

    Brève communication diapositives commentées par un conférencier, destinée à présenter et à appliquer la méthode. Puis proposition de 3 cas cliniques traitants d’évènements indésirables (EI) en rapport avec le thème « Risques Allergique per-anesthésique ». Le participant est invité à détecter et indiquer les causes immédiates cet associées à la survenue des EI.

    L’analyse experte est ensuite présentée!

    Vous avez déjà rempli toutes les étapes ? BRAVO ! Vous pouvez télécharger votre attestation de validation «  formation GDR en ligne sur le thème Risque Allergique en peranesthésique »

Je suis libre de démarrer ma formation quand je veux et de la terminer quand je veux, au rythme qui me plaît!

Evolutions du système informatique de l’Accréditation : le CFAR relève le défi !

La Haute Autorité de Santé (HAS) change de plateforme informatique en 2016, pour la procédure d’accréditation. Le Collège s’est adapté, a rempli ses objectifs et continue de vous accompagner dans vos démarches…

La HAS a procédé à la refonte totale de son site internet dédié à l’accréditation des médecins,  www.accreditation-des-medecins.fr (SIAM 2) sera accessible à partir du 17 mai 2016, ce qui représente un véritable défi pour le CFAR : il lui a fallu régulariser le plus grand nombre de médecins (bilan et EIAS), car seuls ces derniers seront pris en compte dans le nouveau support. Grâce à l’effort de tous, l’objectif est atteint : environ 1 500 Anesthésistes-réanimateurs seront bien accrédités en 2016 ! Pour les autres, ils devront rapidement se réengager et peuvent déjà compter sur l’accompagnement du Collège.

La nouveau système de la HAS doit simplifier la vie des médecins, grâce à une interface plus conviviale et la possibilité d’amorcer réellement le dispositif d’accréditation en équipe. Cette démarche collective et mono-disciplinaire est motivante pour notre spécialité, dans la mesure où les EIAS (Evènement Indésirable Associé aux Soins, ex-EPR) ne seront déclarés qu’après une analyse commune lors d’une RMM ; leur nombre sera aussi réduit.
L’analyse secondaire de la base « retour d’expérience » de la HAS sera également plus contributive et réceptive aux propositions d’améliorations que nous faisons à travers les formations du CFAR .

Le travail en équipe multidisciplinaire n’est pas oublié. De nombreuses réunions, avec les responsables des organismes agréés de chirurgie et d’autres acteurs du plateau technique lourd, permettent de promouvoir des actions communes ; c’est le cas de la fameuse Solution pour la Sécurité des Patients de niveau 3, qui sera largement diffusée et expliquée cette année, avec pour thème : « Les points clés et solutions pour améliorer le travail en équipe chirurgie et anesthésistes réanimateurs ».

Enfin, le comité Analyse et maîtrise du risque de la SFAR, qui élabore les propositions pédagogiques du CFAR, va mettre à disposition des fiches réflexe destinées à la gestion immédiate de nombreuses situations critiques (SSP de niveau 1).
Dans ce contexte compliqué et la « jungle » de la FMC, parfois difficile à saisir, il est important de se souvenir que le DPC est obligatoire et que l’accréditation vaut DPC.

De nombreuses officines peuvent proposer des programmes de DPC, plus ou moins qualitatifs, mais le CFAR est le seul organisme mandaté pour gérer à la fois l’Accréditation et le DPC. Les médecins ont trop peu de temps pour pouvoir en « perdre » dans des actions sans réel intérêt : nous ne pouvons que vous inciter à privilégier la qualité, en choisissant les bons programmes, les intervenants, les labellisations et les formations reconnues dans la discipline. C’est d’ailleurs la mission du CFAR et nous sommes tous là pour vous y aider !